titre echo de Moulinsart

La vie de château

pour les Lampions

Notre grand ami et concitoyen Séraphin Lampion s'est installé momentanément au château de Moulinsart en compagnie de sa charmante épouse et de sa nombreuse progéniture (que nous ne voyons pas sur la photo).
Le truculent meneur de jeu des très fameux «Joyeux Turlurons» a tenu a être au calme afin de mettre au point la prochaine prestation de la troupe pour le carnaval.
Il est prévu par ailleurs que toute l'équipe de ce joyeux groupe effectuera toutes les prochaines répétitions sur la pelouse du château.

les lampions à Moulinsart (Photo © W.Rizotto)

Le capitaine Haddock atteint d'une brusque et importante crise de colère n'a pas encore donné son avis sur ce dernier point.

(J.L. de la Batellerie)


Tentative de hold-up à
la BOUCHERIE SANZOT
C'est mardi, sur le coup de 12H45 alors que la patronne madame Sanzot faisait sa caisse, que deux hommes armés, le visage dissimulé derrière des cagoules se sont introduits dans la boutique en criant : «la caisse et pas de résistance !»

Madame Sanzot tremblante de peur s'apprêtait à remettre la recette du jour aux malandrins, quand surgissant de l'arrière boutique avec à la main un couteau à découper monsieur Sanzot fit face aux coquins avec courage.

Les deux malfaiteurs ne demandèrent pas leur reste et s'enfuirent à bord d'une puissante auto. A la suite de cet incident monsieur Sanzot a déclaré aux deux policiers venus de Bruxelles pour enquêter, messieurs Dupond et Dupont :
«Il me semble bien avoir reconnu les frères Loiseau !» Si cette information était confirmée, ce serait la première réapparition de ces deux bandits en cavale depuis de nombreuses années.

La «marbrerie Isidore Boullu» cherche un repreneur en page 2

A.Haddock nous déclare: «Je ne bois plus de Loch Lomond» en page 3

SCOOP : Nestor et Irma ont convolés en justes noces ! lire en page 5

Syldavie et Bordurie : Genèse d'un conflit annoncé

carte Syldavie Bordurie  Voir la carte de Syldavie (©Pressa)

La situation actuelle, qui a suscité des conciliabules secrets à Bruxelles, en marge du sommet européen consacré à la crise économique internationale et un débat à l'Assemblée nationale française, marque une nouvelle défaillance du système Piotr Kaviarovitch le Président du conseil de sa majesté le Roi Ottokar VII. Comme à chaque fois aux environs de la fête nationale syldave de la Saint-Wladimir, le maréchal bordure Plekszy-Gladz petit-fils de Miklôs Plekszy-Gladz le fondateur du moustachisme, a fait masser ses troupes à la frontière. La « poudrière borduro-syldave » est depuis toujours une zone d'exercice d'un grand jeu secret opposant les services de sécurité syldaves la Zekrett Politzs (ZEPO) à leurs homologues bordures la Zekrett Politzs (ZEP). A notre connaissance, il n'existe pas d'étude historique sur la ZEPO. On est un peu mieux renseigné sur l'histoire de la ZEP. Contrairement à la ZEPO, qui a toujours été au service d'une monarchie constitutionnelle, la ZEP apparait comme un instrument d'oppression quelles que soient les époques. Fondée par Miklôs Plekszy-Gladz sur le modèle du KGB, et issue de la fusion du 2e Bureau avec la Vôlkpolisz, elle fut à l'origine de la révolution qui fit de la Bordurie une république populaire. Plus tard, Plekszy-Gladz autoproclamé maréchal en confia la direction à son dauphin, le colonel Sponsz, à qui il fit épouser sa fille Anasztasia. Celui-ci mis en place le Zyldav Zentral Revolutzionär Komitzät (Comité central révolutionnaire syldave, ZZRK), à Klow, et en confia la direction à Trovik, un anti-monarchiste syldave. Suite à l'échec du coup d'état, grâce à la première intervention salutaire de Tintin, sa responsabilité ne fut pas mise en cause, ni par les services syldave ni par les autorités bordures, ce qui lui permit d'assister à la gloire de Tintin au palais royal de Klow. (Cf le sceptre d'Ottokar) Les choses ne se passèrent pas aussi facilement pour lui vingt ans plus tard, lorsqu'il tenta d'enlever le savant atomiste belge Tryphon Tournesol. (Cf l'affaire Tournesol) Une seconde intervention de Tintin aidé par le capitaine Haddock et surtout par Bianca Castafiore permit de libérer le scientifique de la forteresse de Bakhine. Car ne l'oublions pas, ce fut grâce à l'irrésitible charme que le « rossignol milanais » exerça sur le colonel bordure qu'ils purent mettre la main sur le portefeuille de Sponsz contenant les laissez-passer autorisant la libération de Tournesol. Ce second échec, tant professionnel que personnel, provoqua l'ire du vieux maréchal qui, avant de faire une crise d'apoplexie fatale, expédia le colonel au San Theodoros, comme conseillé technique du général Tapioca. (Cf Tintin et les Picaros) L'arrivée de son beau-frère au pouvoir laissa entrevoir à Sponsz un retour en grâce, mais la nomination du chef de la cellule de la ZEP à Genève, le colonel Stephan Szprinkoth, à la tête du service, lui fit entendre raison, son destin était scellé. Les hommes en imperméable mastic, crâne rasé et chapeau mou devinrent tout puissants dans un pays qui perdit sa douceur de vivre balkanique au profit d'une rigueur stalinienne. La ZEP devint tentaculaire, coiffant les douanes, la police de l'air et des frontières, la surveillance des étrangers, l'émission des passeports, le renseignement extérieur et intérieur, les polices : politique, administrative, criminelle et judiciaire, et le contrôle des médias. Ayant autorité sur l'armée, la ZEP disposait d'un quadrillage de tout le territoire bordure par un réseau de postes installés dans chaque bourgade et à chaque carrefour stratégique. Devenue une véritable prison, le pays se referma lentement sur lui-même. Seuls quelques criminels de haut vol trouvèrent refuge dans ce pays sans lien d'extradition avec d'autres nations. Tel, Roberto Rastapopoulos, qui en profita pour installer une base sous-marine secrète dans le village englouti du lac de Flechizaff. A l'été 1972, il monta une opération visant à dépouiller la Syldavie de son trésor patrimonial, mais son plan fut mis à mal par Tintin. (Cf Tintin et le lac aux requins) Malgré l'échange des maillots lors des rencontres sportives, la tension entre les deux états est palpable. La ZEPO rapporte que des armes bordures ont recommencé à être livré au général Tapioca, et que la coopération nucléaire civile avec le Khemed a repris de plus belle. Dans un document confidentiel le SGRS belge note que la fragilité croissante du gouvernement syldave et la montée du militarisme bordure pourrait dégénérer en conflit armé.
(Jules Rouget envoyé spécial à Klow)
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